Bordeaux

Contact Cantine sans plastique Bordeaux: cantine.sans.plastique.bx@gmail.com

Mme Magali Della Sudda : 06 64 37 10 38. – M. Jean-Philippe Larrieu : 06 08 65 25 72

Twitter : @plasticbordeaux

Le Collectif bordelais cantine sans plastique est né le 14 février 2017, autour de parents d’élèves. La FCPE, la PEEP et les associations de parents autonomes en font partie. Il est présent dans les ⅔ des écoles de Bordeaux.

A Bordeaux 16 000 enfants mangent à la cantine tous les jours. La restauration scolaire est assurée par une régie municipale : le SIVU (cuisine centrale de Bordeaux-Mérignac). De la cuisson à l’assiette, le plastique est omniprésent.

La cuisson des aliments se fait dans des poches en plastique. Les aliments sont stockés dans les poches pendant 2 à 3 semaines, puis conditionnés dans des barquettes en plastique. Ils sont réchauffés dans les écoles dans les barquettes en plastique.

A Bordeaux, la vaisselle plastique (verres, pichets puis assiettes) a été généralisée en 2017. Les nouvelles assiettes sont en copolyester, un matériau dont l’innocuité n’est pas reconnue.

Un ciné-débat a été organisé autour de la “Grande invasion” pour sensibiliser élus et citoyens sur le sujet. Des scientifiques, Mme C. Brives, le Pr. J.F. Narbonne, la Pr. C. Benneteau, Mme L. Huc, biologiste, Mme Bouvier, épidémiologiste, et M. R. Weissman, sont intervenus pour souligner les risques avérés, expliquer les incertitudes et appeler à appliquer le principe de précaution.

Le 7 septembre 2017, Festival Climax a été l’occasion  de rencontrer les autres collectifs – Strasbourg et Montpellier – et de faire le point avec la Pr. M. Albouy, médecin et directrice de PREVED sur les risques liés aux perturbateurs endocriniens au cours d’une table ronde (“du plastique à la cantine. Est-ce bien raisonnable ?”).

Avec l’appui de scientifiques, les parents ont demandé à la Mairie de Bordeaux de réaliser des tests sur les assiettes à l’été 2017. Contre toute attente, seules les molécules interdites ont été testées : du Bisphénol A est présent et une activité oestrogène (hormonale) est révélée.

La Mairie a annoncé le retrait des assiettes en plastique à partir de janvier 2018. Elle s’est aussi engagée à remplacer les barquettes en plastique (3,5 millions consommés par an soit 98 tonnes de dechets) par de la cellulose.

Les parents demandent de l’inox, plus sûr, plus durable et plus économique.

Devant l’absence de retrait des assiettes, les parents envisagent une action en justice pour faire respecter la loi. Mais le plus gros problème est la cuisson sous vide. En 2018, une analyse des Fiches techniques des poches de cuisson (datées de 2014) fournies par le SIVU (la cuisine centrale de Bordeaux Mérignac) a montré la présence de DBP et de BHT dans les poches de cuisson en usage.

Le DBP est un produit interdit dans les cosmétiques et les jouets pour enfant. L’analyse a montré également des lacunes en termes de conformité aux réglementations en vigueur : les poches fondent et le seuil est fixé à 1gr de plastique par m2.

Les poches de cuisson sont traitées par ionisation, ce qui favorise la création de molécules et la migration dans les aliments.

La Direction de la protection des populations a été saisie.

Le collectif a reçu le soutien actif de nombreux candidats et candidates aux législatives. Mme Delaunay, ancienne députée et promotrice de l’interdiction du BPA, a appuyé la demande des parents. M. Prudhomme (FI), député de Gironde, est intervenu à l’Assemblée nationale à plusieurs reprises pour demander l’interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique.

Une réglementation plus protectrice permettrait de mettre fin au tout plastique à Bordeaux.

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